samedi 8 septembre 2012

Visite du musée de l'air et de l'espace du Bourget le 08/08/2012 (partie 2)

Aujourd'hui, suite et fin de la visite du MAE mais pour la première fois sachez qu'il va y avoir de l'exotisme sur spot'aero !

Donc on reprend à partir de la sortie du Hall Concordeen passant près d'un très beau F-104G de la Luftwaffe,  pour entrer dans ma partie préféré, les Hall C et D, j'ai commencé par le C, c'est à dire celui des prototypes qui m'a vraiment impressionné puisque énormément d'appareils dont j'ai lu l'histoire notamment dans les livres de Jacques Noetinger  (un journaliste aéronautique que j'admire beaucoup qui est malheureusement décédé cette année) sont là exposés. 






Les fabuleux Leduc  (010 et 022) sont je pense les plus impressionnants, je ne sais plus quel pilote parlant de l'un d'eux disait "c'est là première fois qu'un avion m’impressionne(je viens de m'apercevoir que je tenais cette anecdote du site listinMAE (= ) mais quand on voit le petit poste de pilotage encastré dans cette énorme tuyère, on comprend vraiment !


Le Leduc 010 présenté sur le support qui était le sien lors des vols d'essais sur l'avion porteur SE 161 Languedoc.
Le système d'avion porteur a été utilisé sur presque tous les Leduc mais pas le 022 puisque l'appareil a été équipé de turboréacteur pour les basses vitesses (le statoréacteur ne fonctionne qu'avec une vitesse initiale)


Non loin de lui, le Leduc 022 qui est le prototype Leduc qui a poussé le plus loin le concept du statoréacteur.


L'appareil avec ses ailes très fines et son poste de pilotage noyé dans son nez est vraiment atypique. On remarque devant lui un plexiglas de cockpit Leduc exposé.
Si le Statoréacteur n'a pas trouvé d'application par la suite sur les avions, il est tout de même utilisé sur certains missile comme l'ASMP et son successeur l'ASMP-A (le missile nucléaire français).  Sur cette image on distingue au centre le turboréacteur et tout autour les rampe d'injection carburant du statoréacteur.
Le statoréacteur présente plusieurs avantages déterminants. Comme il ne possède aucune pièce mobile,  il a un risque de panne très faible, il est également beaucoup plus simple de conception qu'un turboréacteur. Par contre, il a une consommation en carburant supérieur,fonctionne uniquement pour des vitesses relativement élevées et ne peut fonctionner qu'en tout ou rien (poussée max ou nulle). Une petite vidéo explicative ici avec le Griffon (également présent dans le Hall C), qui a volé un peu après la série des Leduc (aux mains d'André Turcat pilote d'essai du Concorde entre autre).

Le Logo appliqué sur le 022.



Le SO 6000 Triton accueille les visiteurs du Hall, il est le premier avion à réaction français et c'est bien la seule chose qui fait qu'il reste relativement connu, cet exemplaire à volé 20 minutes en deux vols !
Exposé aux côté du Triton, son réacteur le rolls Royce NENE, construit sous Licence qui équipa tout une génération d'appareils de combat (anglais, français, russes et américains), il développe 2270 kg de poussée.

Un autre réacteur est exposé aux côtés du Triton, c'est un JUMO 004 (910 kg de poussée soit plus de deux fois moins que le NENE) d'origine allemande qui équipa les premiers Tritons.


La finesse du nez de l'appareil nous rappelle que cet appareil n'était que destiné à défricher le domaine de vol et de ce fait, il était dépourvu de radar.


Aux côtés des Leduc 016 et 022, le griffon II, le triton, le Mirage III A 01, le Mystère IV A 01, le Trident, le Mirage G-8, le Mirage III V 01, ces appareils qui ont fait le renouveau de l'aéronautique française et qui ont permis aux mains de leurs pilotes que la France compte à nouveaux parmi les constructeurs aéronautiques mondiaux.

Le mirage III V 01, le seul intercepteur mach 2 à atterrissage et décollage vertical 
De face, presque rien ne distingue le mirage III V du mirage III C de série si ce n'est son fuselage élargi pour accueillir les réacteurs de sustentation

Pas moins de 9 réacteurs étaient installés dans l'appareils (8 Rolls-Royce RB-162 pour la sustentation et 1 SNECMA Tf 106 pour la propulsion), l'appareil engloutissait des quantité énorme de carburant, ce fut l'une des raisons de son échec. On distingue juste au dessus de lui le Nord Griffon II qui comme le Leduc est propulsé par Statoréacteur.


De face, le griffon a une allure très caractéristique, le cockpit est comme posé sur l'entrée d'air.


Le griffon de la société Nord Aviation a en commun avec les mirage Delta, mais contrairement à eux, il possédait déjà un empennage canard.
Le mirage III A 01, premier exemplaire de ce best seller de la maison Dassault




Le  SO 9000 trident I a propulsion mixte (deux turboréacteur Turboméca marboré II (les mêmes que ceux du Fouga magister)  et 3 moteurs fusées).
Non loin de là, un autre Dassault
Le mystère IV A 01, l'un des premiers appareils français à passer le mur du son (le mystère II l'a précédé)
L'une des particularité les plus visible de ce prototype par rapport à la série est sa vitre frontale qui est profilée (peu visible sur ces photos).

En se dirigeant vers le Hall D, où trônent les machines qui ont fait la puissance de l'armée de l'air, on passe près du prototype du super frelon (là aussi une très belle machine dont la technicité a dû donner des cauchemar à un tas de mécaniciens de la marine !), on longe également un appareil qui ne paye pas de mine mais qui est le seul témoignage exposé dans le musée de l'épopée aéronautique de l'avionneur Hurel Dubois (avec ses ailes à grand allongement). 

Je ne montre pas grand chose du Super Frelon hormis sa superbe mécanique (trois turbine turboméca Turmo IIIC reliées par une boite de transmission de conception italienne (FIAT)), mais il y a possibilité moyennant quelques pièces sonnantes et trébuchantes de monter à bord de l'appareil où une animation  vous propose de vivre une mission de sauvetage avec la flottille 32F basée sur la BAN de Lanvéoc Poulmic qui fut le dernier utilisateur opérationnel du super Frelon (si l'on excepte les chinois).


Le Payen Pa-49 Katy 
Le Hurel Dubois HD-10  01




On pénètre ensuite dans le Hall D accueilli par le prototype 01 du mirage 2000, depuis ma dernière visite, rien n'a bougé, les mêmes appareils sont là, mais toujours aussi beaux et aussi chargés d'histoire.

Les principaux changements par rapport à la version anglaise sont les entrées d'air de forme triangulaire, le siège éjectable  et le nouveau réacteur NENE.


Par ordre chronologique on a:

Le SNCASE mistral, adaptation française du très connu De Havilland Vampire


Dassault MD-450 Ouragan, le premier chasseur à réaction français (à l'exception de son réacteur, encore un NENE) vola dès 1949.

Ils ne restèrent en service que jusqu'en 1964 dans l'armée de l'air Française, mais il servi encore en première ligne sous d'autres cieux notamment en Israël pendant .la guerre des six jours.



Le T-6G, un appareils qu'on ne sait pas très bien où ranger puisqu'au temps où les chasseurs à réaction étaient rois, il rendait encore de grands services en Algérie.


Le F-84F Thunderstreak , l'un des 364 fourni à la France par les états Unis aux titre du MDAP (aide militaire américaine).
Un appareil présent en "presque" trois exemplaires (l'un d'eux à été découpé pour ne présenter que son cockpit) dans les hall C&D, le mystère IVA a vraiment une très belle silhouette.
Le mystère IV est resté en service jusque dans les années 80 pour la formation des pilotes de chasses (à la 8ème escadre de Cazaux) mission dans laquelle il fut remplacé par l'alphajet qui est toujours en service de nos jours



Encore un appareil américain livré au titre du MDAP, le F-86K Sabre en service )à la 13ème escadre de chasse
Le radar dans le nez change beaucoup la silhouette de l'appareil que l'on connait mieux dépourvu de cet appendice alors qu'il volait dans les cieux de Corée.
Arrivé peu de temps après le F-86K dans l'armée de l'air, le F-100D Super Sabre y restera beaucoup plus longtemps puisque les dernier exemplaires volaient encore à Djibouti en 1978.

Dans un coin du Hall, cet appareil n'attire pas beaucoup l'attention, pourtant, il est le dernier rescapé de ce type d'appareil (ou ce qu'il en reste), le Morane Saulnier  472 Vanneau.
Avec son cockpit complet !
Dernier appareil du hall (j'en ai oublié quelques uns notamment le Smb-2 que l'on aperçoit sur cette photo, le mirage F-1 cristal et le fouga magister), le mirage 2000-01 fait la transition avec l'armée de l'air d'aujourd'hui.


Ensuite direction le tout nouveau (ou presque) Hall de la voilure tournante, les appareils que j'ai le plus apprécié sont le Djinn, le HUP-2, le HSS-1, les alouette II et III et la gazelle, mais je suis bien loin de vous présenter la richesse du hall !

Le prototype de l'alouette II, aux couleurs du CEV de Brétigny, où l'appareil a volé pendant 40 ans de 1955 à 1995.
J'aime beaucoup cette décoration blanche et Day- Glow.
Le Sikorsky H-34 porte les couleurs de l'EPNER (école du personnel navigant d'essai et de réception) d’Istres.
Le HUP-2 fut l'un des premiers pédro (hélicoptère chargé de la récupération des pilotes de l'aviation embarquée en cas de crash) de la marine. 
Le Bell 47G, le premier hélicoptère de l'ALAT.


Un petit passage par le Hall E (celui de l'espace), j'ai bien aimé la maquette du poste de tir du plateau d'Albion, mais je n'ai pas fait de photos (c'était sombre et j'y suis venu plus pour découvrir des choses que pour prendre des photos)

Après ça, c'est le hall de la grande guerre (ça m'intéresse un peu moins), mais j'y suis quand même allé parce que c'est pas tous les jours qu'on peut voir le SPAD de Guynemer.





Ensuite un petit tour dans la salle des maquettes qui comporte de très belles pièces, j'ai été très agréablement surpris.

Un super étendard


On termine avec un magnifique B-26 Marauder aux couleurs de l'armée de l'air.


Voilà, on a fait le tour de la visite, mais une visite virtuelle ne remplace absolument pas un visite réelle (surtout que je n'ai pas pu voir toute l'exposition)!
Allez y, vous pourrez le constater par vous même (en plus, c'est gratuit (= ).

-->

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire